Un peu de bon sens - trions avant l'incinération !

Mon postulat demandant à étudier la possibilité de trier avant d'incinérer a été accepté à l'unanimité par le Grand Conseil, et renvoyé au Conseil d'Etat.

Lorsque l'on brûle des déchets, on se retrouve avec des mâchefers, les résidus de la combustion, et ceux-ci doivent être entreposés en décharge. Pour réduire le volume de ceux-ci, on peut imaginer trier, pour en récupérer ce qui pourrait être revalorisé autrement. Il faut noter que ces mâchefers sont en grande partie des métaux. Mais des métaux qui viennent de passer quelques heures dans des fourneaux, et dont la qualité a fortement baisser. C'est pourquoi je pense qu'il faut que nous nous tournions vers un tri avant incinération. Des exemples existent en Suisse, comme une usine de tri avant incinération automatisée à Genève.

 

Il faut que nous nous tournions vers un tri avant incinération.

Le tri avant incinération a plusieurs avantages. Premièrement, extraire des matières que l'ont pourrait revaloriser avant de les incinérer permet d'en préserver les qualités. Le tri avant est aussi plus efficace pour réduire la quantité de mâchefers que le tri après incinération. Finalement, trier après avoir brûlé coûte cher et demande de grandes quantités pour être rentables, ce qui n'est pas le cas d'un tri avant incinération.

Un peu de bon sens, trions avant l'incinération

Compte tenu de la difficulté à ouvrir des nouvelles décharges de type D et du fait que les matériaux
qui ont subi une incinération (comme le fer) sont de moins bonne qualité que ceux qui n'ont pas
passé dans le four, il paraît plus censé de faire un tri avant l'incinération plutôt qu'après.
Malheureusement, Tridel SA et d'autres acteurs semblent s'engager sur le chemin inverse, soit se
contenter d'extraire des matériaux de récupération des mâchefers (résidus issus de l'incinération
d'ordures ménagères). Des systèmes de tri automatique avant incinération existent déjà, par
exemple sur le canton de Genève, et se montrent d'une grande efficacité.
Trier après l'incinération coûte extrêmement cher. On le constate avec l'usine de KEZO à Hinwil
(ZH). Ce tri après incinération ne permet de diminuer que de 16% le poids initial des mâchefers. On
le voit bien, cela ne résoudra pas le problème des mâchefers dans notre canton. De plus, les
investissements consentis pour une telle usine ne sont pas rentables en dessous d'une capacité de
200'OQO t/an de mâchefers. Une usine comme Cheneviers IV (GE) prévoit une production maximale
de SO'OOO t/an, il faudrait donc regrouper plus de 7 UIOM (unité d'incinération d'ordures ménagères)
pour atteindre ce chiffre.
Sachant que c'est au canton de donner des autorisations pour l'ouverture de nouvelles décharges
de type D, sachant que c'est au canton de coordonner la gestion des déchets, le canton doit se
saisir sérieusement de cette problématique afin d'éviter une catastrophe environnementale et le
gaspillage de l'argent des contribuables qui finiront toujours par payer ces absurdités.
C'est pourquoi, par le présent postulat, je demande au Conseil d'Etat d'étudier la possibilité de
réaliser un système de tri des déchets avant l'incinération de ces derniers.